Lettre ouverte signée par une quarantaine d’associations ou collectifs aux élus de la Région Bretagne, aux élus des 5 départements bretons et des collectivités territoriales de Bretagne.
Le 13 décembre 2018 nous avions attiré l’attention de la Région sur l’état de la langue bretonne à la suite de la publication des résultats de l’enquête socio-linguistique menée durant l’été 2018. Depuis nous n’avons constaté aucune amélioration et avons été très déçus de voir que le budget régional consacré à la langue bretonne serait simplement maintenu en 2019. L’annonce de la mobilisation d’autres lignes budgétaires de la région est, pour l’instant, restée sans effet https://weguarantor.co.uk.
Nous avons été très étonnés d’apprendre qu’il serait proposé à l’assemblée régionale de voter une aide à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris. D’autres collectivités bretonnes ont manifesté la même intention et le département du MorBihan vient de passer à l’acte en votant ce vendredi une dotation d’un million d’euros. Pourtant, il nous est régulièrement affirmé que le budget régional ou celui des collectivités ne permet pas d’abonder plus pour notre patrimoine, immatériel certes, mais ô combien important. Il y a assurément des choix à faire alors même que nous sommes désormais dans une urgence absolue pour la survie de la langue bretonne.
Ainsi, nous attendons beaucoup de la conférence territoriale de la langue bretonne prévue ce vendredi 28 juin 2019. iIl est crucial pour nous que l’ensemble des collectivités bretonnes comme la Région participent au sauvetage de la langue bretonne, notre bien communrestée sans effet.
Les propos scandaleux du ministre de l’Éducation Nationale relatifs à l’enseignement par immersion reflètent la position intransigeante de l’État concernant les langues minorisées. Il est donc indispensable que les élus de Bretagne démontrent enfin leur intérêt pour la langue bretonne par des faits, en votant des budgets conséquents. Afin que les représentants de l’État ne puissent plus se permettre d’émettre de telles inepties…. Et que l’éducation en breton ait enfin les mêmes droits que l’éducation unilingue française.
L’inquiétude est palpable au sein de nombreuses structures qui œuvrent depuis des décennies pour certaines à la survie et à la transmission du breton souvent avec des moyens dérisoires. Nous en sommes à un point où il n’est plus possible d’avancer sans d’avantage de soutien. La nécessité de licencier est de plus en plus présente dans certaines structures associatives, ce qui est un comble au regard du travail colossal à accomplir.
Pourtant, la motivation est toujours là pour travailler à maintenir notre langue en vie, à lui redonner une place de langue sociétale à la fin de ce siècle, mais nous n’y parviendrons qu’avec une réelle politique linguistique volontariste et ambitieuse et les moyens financiers indispensables à celle-ci.
Lettre format PDF : 48011-delargentpournotredamedeparise
Les signataires :
Ar Falz
Ai’ta!
Ar Redadeg
Arvorig FM
Bak e brezhoneg
Bannoù-Heol
Bod Kelenn
Brezhoneg war-raok Bro Roazhon
Brezhoneg e Brest
Brezhoneg e Gwened
C’hoariva
DAO
DIWAN
Drouizig
Emglev Bro An Oriant
Emglev Bro Karaez
Fédération de Gouren Breizh
Keit vimp Bev
Kelenn
Kelennomp !
Kenstroll Brezhoneg Bro Roazhon
Kevre Breizh
KLT
KPB ALBP
Mervent
Mignoned ar Brezhoneg
Radio Bro Gwened
Raok- Brezhoneg e Kreiz Breizh
Roudour
Sked
Skol an Emsav
Stumdi
Ti ar Vro Leon
Ti ar vro Treger-Goueloù
UBAPAR
Yezhoù ha Sevenadur